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C'est le temps que j'évoque. Le temps qui fait et défait. Le temps qui bâtit, ajoute, enlève, transforme. Tout est dit autour de moi. Il s'agit seulement de regarder, d'être présent, de déchiffrer les signes. Il suffit de s'attarder, de prendre en soi les métamorphoses infimes qui s'opèrent sous nos yeux ou au fil des millénaires. Il suffit de se laisser gagner par l'émouvant bouleversement de ce qui change.
L'œuvre achevée parle tout à la fois de quelque chose qui se détruit et qui se reconstruit. Tout est en devenir, il y a seulement ce mouvement continu, imperceptible entre ce qui commence, ce qui finit et recommence… Au cœur du papier bat encore le pouls puissant de l'arbre, au sein de l'argile circule toujours l'énergie tellurique. MV |
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